Faune, flore et paysage
Le regard apporté sur cette entité paysagère, se concentre plus particulièrement sur la partie Sud du plateau des Moidons et sur le plateau Lédonien dans son ensemble. Ce territoire correspond globalement à la croisée de plusieurs cônes de vue à partir des panoramas à 180° de la fruitière de Plasne (P1), au Nord-Ouest, du château de Mirebel au centre-est (P2), et au panorama de la Croix-Rochette à Saint-Maur au Sud-Est (P3), en vues rentrantes.
A une altitude moyenne de 530 m, cet espace affiche un caractère horizontal marqué, une vaste table d’environ 30 km de long sur une largeur approximative de 8 km, composant la première marche du massif du Jura. De façon contrastée, il est marqué d’une part à l’ouest par les coteaux pentus du Revermont, et par les entailles profondes et pénétrantes des reculées (Revigny, Baume-Les-Messieurs, Poligny…), et d’autre part à l’Est, par l’élévation d’une longue et étroite dorsale : la Côte de l’Heute.
Ici, le caractère karstique du Jura se révèle pleinement avec dolines, lappiaz, falaises, gouffres et grottes, sources…Paysage de surface et paysage souterrain spécifique, formés grâce à la dissolution des roches.
Il semble utile de souligner le caractère indissociable entre le plateau lui-même et ses limites, du fait d’une complémentarité naturelle et morphologique. En venant de la plaine à l’Ouest, les vues sur le Revermont et les reculées, n’ont pour seul horizon que les forêts du plateau. Les panoramas de Crançot et Sermu, Granges sur Baume, Grange-Ladoye démontrent de façon grandiose cette articulation. Par contre à l’Est, depuis la combe d’Ain, aucune vue n’est possible sur le plateau du fait de la barrière puissante de la côte de l’Heute.
De nombreux panoramas secondaires offrent également des vues contrastées entre reculées et plateau (arrivée sur Granges de Ladoye par l’Ouest, croix de Suchot à Granges sur Baume, Chaumois Boivin). Le panorama de Plasne embrasse le vaste paysage du plateau , laissant apparaitre par temps clair, le Mont Blanc, au-delà de la côte de l’Heute.
A l’Ouest, les franges bordant coteaux et à pic des reculées offrent des spectacles de « bout du monde », tandis qu’à l’Est, le pied de la Côte de l’Heute révèle des paysages plus fermés et secrets, offrant une riche diversité de milieux naturels (adrets, ubacs, zones d’éboulis, petites falaises calcaire).
De vastes forêts, essentiellement de feuillus, couvrent et ondulent sur le plateau, où les villages s’ouvrent souvent en de larges clairières.